Elfe mystique

Elfe mystique

En cette soirée d'automne...


En cette soirée d'automne
, les arbres se teignent de multiples couleurs, annonçant la venue de l’hiver. Les feuilles « mortes » tombent, avec l’élagage des vents, et la brise matinale qui, en un rituel, les arrachent dans leurs bras, et en un doux et suave va-et-vient les déposent dans le giron de la terre mère, humide, fertile et parfumé d’humus, de roses et de rosée.


En cette soirée d'automne, comme les feuilles, tombent mes souvenirs, tremblants, impavides et craintifs dans un abîme de nostalgie et de rêves, et dans les bras du passé et du présent, qui s’entrelacent, se déposent doucement dans le sein des fées de l’oubli, vêtues d’espace et de temps, parfumées de lumière et d’éther enivrants.

En cette soirée d'automne, dans un automne spirituel éthéré, j’observe la nature, qui en nous revêtant d’existence et d’oubli, nous laissent orphelins du père que nous recherchons depuis la nuit des temps.

Lorsque la pensée s’éveille du songe sempiternel au milieu du rien, pensée qui longe les murs caverneux et obscurs du mental, va tissant la toile de l’arcane, naissant, inquiet, instinctif, cognitif, qui, en sortant de l’obscurité et de la lumière, se convertit en ego, personne, mental en une réalité illusoire et transitoire de la dualité, du temps et l’espace, à la vie.

En cette soirée d'automne, moi l’ego-mental, dans mes rêves et inquiétudes, ai la nostalgie, et recherche le chemin, le sentier vers mes origines, de ce qui n’a pas de forme ni nom, que la plupart de l’humanité appelle Dieu, de ce qui est et n’est pas, à l’intérieur et à l’extérieur de nous, au-delà du présent, du temps et de l’espace, de la dualité.

Cela nous enchante, nous enivre, lorsque nous avons par une fois essayé une goutte du nectar, en un ravissement, en une escapade vers le monde des rêves, en une illumination fugace, scintillante, au-delà de l’amour, des sentiments, à travers la méditation, contemplation, observation, réflexion, et discernement.

En cette soirée d'automne, l’amour de l’espace, temps, de la dualité, énergie qui sature toutes les interstices de chaque cellule, de chaque organe, de chaque membre, de la psyché, du mental, me montre le chemin, vers le seuil d’être et ne pas être, au-delà de la pensée, de l’existence, des formes, de la vie.

Amour, énergie mystérieuse, qui contrôle le rythme, l’équilibre, la compassion, et la transformation de l’humanité pour le bien ou le mal, dans l’évolution depuis la nuit des temps.

En cette soirée d'automne...

Hno Rodolfo Ríos Medina



17/01/2024
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